Lors des débats annuels sur la politique étrangère à la Saeima, jeudi 28 janvier, Mme Vita Anda Tērauda, présidente de la Commission des affaires européennes, a appelé la Lettonie à défendre la démocratie lors l’élaboration de la politique extérieure de l’Union; elle a mis en exergue des événements inquiétants en Biélorussie et en Russie.
“En Biélorussie et en Russie, pays voisins de l’Union, la population demande à ses gouvernements de respecter les droits de l’homme et ses droits de vote démocratique. Même dans des cas évidents où la violation des droits de l’homme a eu lieu, il n’était pas facile pour l’Union de parvenir à un accord sur l’action commune. Depuis décembre 2020, l’UE s’est dotée d’un nouveau mécanisme pour punir les violations des droits de l’homme commises dans le monde entier, à savoir, de l’équivalent de la loi Magnitski (Magnitsky Act) qui permet d’imposer des sanctions individuelles aux personnes impliquées dans ces violations. Dans le cas de la Russie où Alexeï Navalny, l’un des leaders de l’opposition démocratique est arbitrairement détenu, il serait utile de mettre en œuvre ce nouveau mécanisme”, a fait valoir Mme Tērauda.
Par ailleurs, elle a signalé que la pandémie avait apporté des défis pratiques. Le rôle de la numérisation dans le contexte de la pandémie s’est accru, et la Lettonie doit saisir l’occasion pour mettre en place un environnement numérique répondant à la démocratie. “L’environnement virtuel dépasse les frontières, c’est pourquoi les solutions doivent être trouvées aux niveaux régional ou global. La Lettonie a la capacité de développer le cadre d’une telle démocratie numérique, en trouvant des solutions qui limitent la désinformation sans restreindre la liberté de parole et d’expression”, a-t-elle précisé.
“L’année passée, pendant la propagation rapide du virus, les États membres de l’Union ont réagi fermement mais individuellement. L’action rapide, à savoir, la fermeture des frontières et les limitations à la libre circulation des personnes et des marchandises ont montré à quel point les libertés, que nous, en tant que résidents de l’Union, percevons comme étant évidentes, peuvent être fragiles. Notre service des affaires étrangères a réagi de manière excellente, en fournissant des services consulaires et travaillant de manière intense afin de normaliser la coopération entre les États membres”, a signalé Mme Tērauda, en indiquant que la Lettonie s’était distinguée, pendant la crise, par ses solutions efficaces et novatrices dans le cadre du télétravail.
Mettant en valeur nos concitoyens qui résident à l’étranger, Mme Tērauda s'est félicitée du fait que la politique de diaspora était encrée comme un domaine stable et constant de l’action politique lettone. “La diaspora est une ressource de la Lettonie et de sa politique extérieure. Dans un monde globalisé, ce sont eux, les Lettons globalisés, qui peuvent aider à faire retentir la voix de la Lettonie dans le monde, stimuler la compétitivité et renforcer l’économie nationale”, a-t-elle ajouté.
S’agissant des évènements majeurs de l’année précédente en Europe, la présidente de la Commission a révélé que l’UE comptait, pour la première fois de son histoire, un pays de moins: le Royaume-Uni a quitté l’Union européenne après de nombreuses années de négociations. La question des valeurs communes a également pris de plus en plus d’importance: l’état de droit et la justice sont compris différemment par les États membres. “Pour la première fois, l’Union a préparé le rapport sur l’état de droit dans ses États membres: chaque État était mesuré suivant le même critère, lançant ainsi les débats européens sur l’état de droit dans chaque État membre. Un mécanisme encourageant mais lent”, a-t-elle noté.
“Il est évident que la Lettonie participe à la création de l’Union. Ceci se fait au jour le jour par le personnel du service des affaires étrangères, avec énergie, avec professionnalisme, avec les intérêts de la Lettonie dans le cœur. Ils sont grandement remerciés pour leur contribution”, a fait valoir Mme Tērauda.
Service de presse de la Saeima