La Saeima a adopté, jeudi 4 février, la communication sur le prononcé du jugement dans l’affaire d’Alexeï Navalny et la persécution et l’oppression de l’opposition démocratique de la société civile et des médias en Fédération de Russie. Dans leur communication, les députés demandent de libérer, immédiatement et de manière inconditionnelle, Alexeï Navalny, ainsi qu’ouvrir une enquête sur son empoisonnement.
“En réaction à l’arrestation et à la condamnation à une peine d’emprisonnement d’Alexeï Navalny, le 2 février, ainsi qu’en s’appuyant sur le régime mondial de sanctions de l’Union européenne en matière de droits de l’homme, nous appelons les autorités russes à mettre immédiatement un terme aux persécutions, l’intimidation et l’oppression des opposants politiques, des médias et des militants pacifiques, ainsi qu’à mettre fin à d’autres violations des droits de l’homme à leur égard”, a fait valoir M. Rihards Kols, président de la Commission des affaires étrangères.
“En outre, nous recommandons au ministère letton des Affaires étrangères d’appeler les partenaires internationaux à adopter une position active sur ce sujet, et de renforcer les mesures de rétorsion de la part de l’Union, en adoptant des mesures restrictives. Nous appelons les États membres de l’UE et les parlements des États membres du Conseil de l’Europe à prendre position active sur cette question”, a précisé M. Kols, en se référant à la communication.
Dans la communication de la Saeima, les députés condamnent ferment l’arrestation illégale d’Alexeï Navalny, motivée par des considérations politiques et ordonnée par les autorités russes, ainsi que le prononcé de sa peine dès son retour en Russie, en vue d’essayer de faire taire l’opposition et les critiques du régime actuel.
La communication rappelle des engagements internationaux de la Russie, lesquels exigent de respecter les principes de l’état de droit et de protéger les droits de l’homme et les libertés; l’arrestation des représentants de l’opposition politique va à l’encontre de ces engagements.
Elle indique qu’en août 2020, sur le territoire russe, Alexeï Navalny a été victime, d’un acte criminel sordide: on avait essayé de l’empoisonner au Novitchok, poison neurotoxique conçu en Russie, et que la Russie n’a pas ouvert, à ce jour, une enquête sur ce crime.
Par ailleurs, les parlementaires rappellent, dans leur communication, que conformément à la Convention sur l’interdiction des armes chimiques, toute tentative d’empoisonner une personne par une substance neuro-paralytique est considérée comme l’usage des armes chimiques, et cet usage, peu importe qui les utilise et dans quelles circonstances, est une violation flagrante du droit international et des normes internationales des droits de l’homme.
Ils invitent, entre autres, la Fédération de Russie, en tant que membre permanent du Conseil de sécurité et le pays élu au Conseil des droits de l’homme des Nations unies, à s’assurer que les principes consacrés dans la Charte de cette organisation et les droits de l’homme soient respectés dans le pays.
Service de presse de la Saeima