Les délégations lettone, estonienne, lituanienne, géorgienne, polonaise, ukrainienne et britannique à l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) condamnent, dans leur communication, les actes de violence perpétrés contre des manifestants pacifiques en Russie en rapport avec l’arrestation d’Alexeï Navalny; ils demandent de le libérer immédiatement et d’ouvrir une enquête sur son empoisonnement.
“Nous sommes préoccupés par la répression et la violence à l’encontre des représentants de la société civile et des médias indépendants à la suite de l’arrestation d’Alexeï Navalny. Nous condamnons la violence et la brutalité avec lesquelles les unités spéciales de la police et les autorités russes dispersent des manifestants pacifiques”, a affirmé, au nom de la délégation lettone et du groupe “Baltic+”, Mme Inese Lībiņa-Egnere, cheffe de la délégation lettone auprès de l’APCE.
Dans leur communication, les parlementaires recommandent aux gouvernements des pays membres du Conseil de l’Europe d’appeler leurs partenaires internationaux à adopter une position active sur ce sujet et de renforcer les mesures de rétorsion de la part de l’Unions européenne, en adoptant des mesures restrictives. Ils invitent, en outre, le Parlement européen et les parlements membres du Conseil de l’Europe à prendre une position active sur cette question.
Ils condamnent ferment l’arrestation illégale d’Alexeï Navalny, motivée par des considérations politiques et ordonnée par les autorités russes, ainsi que le prononcé de sa peine dès son retour en Russie, en vue d’essayer de faire taire l’opposition et les critiques du régime actuel.
Par ailleurs, ils rappellent des engagements internationaux de la Russie, lesquels exigent de respecter les principes de l’état de droit et de protéger les droits de l’homme et les libertés; l’arrestation des représentants de l’opposition politique va à l’encontre de ces engagements.
La communication attire l’attention sur le fait qu’en août 2020, sur le territoire russe, Alexeï Navalny a été victime, d’un acte criminel sordide: on avait essayé de l’empoisonner au Novitchok, poison neurotoxique conçu en Russie, et que la Russie n’a pas ouvert, à ce jour, une enquête sur ce crime.
Elle rappelle notamment que conformément à la Convention sur l’interdiction des armes chimiques, toute tentative d’empoisonner une personne par une substance neuro-paralytique est considérée comme l’usage des armes chimiques, et l’usage de ces derniers, peu importe qui les utilise et dans quelles circonstances, est une violation flagrante du droit international et des normes internationales des droits de l’homme.
La communication invite la Fédération de Russie, en tant que membre permanent du Conseil de sécurité et le pays élu au Conseil des droits de l’homme des Nations unies, à s’assurer que les principes consacrés dans la Charte de cette organisation et les droits de l’homme soient respectés dans le pays.
“Nous appelons les autorités russes à mettre immédiatement un terme aux persécutions, l’intimidation et l’oppression des opposants politiques, des médias et des militants pacifiques, ainsi qu’à mettre fin à d’autres violations des droits de l’homme à leur égard”, font valoir les délégations lettone, estonienne, lituanienne, géorgienne, polonaise, ukrainienne et britannique à l’APCE.
Service de presse de la Saeima