“Le projet Nord Stream II ne promeut pas la solidarité entre les États membres de l’Union européenne, ni de bonnes relations de voisinage, ni la diversification des sources et des voies d’approvisionnement. Ce projet est contraire aux intérêts de la politique énergétique extérieure commune, il affaiblit la politique européenne du voisinage et rend l’Union européenne plus vulnérable,” est affirmé dans la communication sur le projet Nord Stream II de gazoduc adoptée par la Commission des Affaires européennes de la Saeima, le vendredi 29 janvier.
Par cette communication, la Commission souhaite exprimer son insatisfaction relative au défaut d’une prise de position claire et commune de l’Union européenne (UE) concernant le projet Nord Stream II et rappeler de ne pas oublier la volonté des États membres de l’UE de trancher des questions énergétiques en accord avec le principe de la solidarité, en respectant les intérêts communs des pays membres.
La communication est adoptée compte tenu du fait que le gaz naturel est l’une des ressources énergétiques majeures dans la production énergétique et l’industrie, son transit fiable et sûr depuis les pays fournisseurs vers les consommateurs européens représente un des facteurs de sécurité.
Dans la communication, la Commission signale également que le gazoduc Nord Stream I actuel n’est pas exploité à sa pleine capacité, il ne fonctionne qu’avec 60 % de sa capacité. En outre, la mise en œuvre du projet Nord Stream I a déjà été contestable, ainsi, le Nord Stream II aurait un impact négatif sur les intérêts, l’indépendance et la sécurité de l’UE et ses pays voisins.
“Si le projet Nord Stream II se réalisait, la Russie remplacerait entièrement son transit du gaz par l’Ukraine vers l’Europe par les gazoducs Nord Stream I et Nord Stream II. Cela démontre clairement que l’objectif de la Russie, en réalisant le Nord Stream II, est celui d’exclure du jeu l’Ukraine. Quant aux autres investisseurs du projet – les grosses sociétés énergétiques, leur intérêt est celui d’accéder aux ressources énergétiques sibériennes en échange du financement accordé au Nord Stream II,” a signalé Mme Lolita Čigāne, présidente de la Commission des Affaires européennes.
Lors de la réunion, les représentants du ministère de l’Économie ont précisé que le projet Nord Stream II est contraire aux intérêts de la politique énergétique de l’UE, car il ne diversifie pas les sources l’approvisionnement en énergie.
Service de presse de la Saeima