Jeudi 23 janvier 2020, M. Rihards Kols, président de la Commission des affaires étrangères, a mis en exergue, lors des débats annuels sur la politique étrangère à la Saeima, l’objectif stable et prioritaire de la politique étrangère de Lettonie d’assurer la continuité de l’indépendance du pays.
“Il n’est pas rare d’entendre dire que la politique étrangère reflète la politique intérieure. Aujourd’hui, je vous invite à penser notamment à ce que la politique étrangère est également un outil de la mise œuvre des intérêts nationaux de la société lettone. La politique étrangère est un outil de nos intérêts communs. Comme cela avait été en 1918, lorsque la Lettonie, conjointement avec nos alliés, avait acquis l’indépendance. La même chose s’est produite lors de l’Éveil national, période quand nos intérêts nationaux ont été déterminés par le retour de la Lettonie en Europe. Il doit en rester ainsi: nos intérêts définissent notre action”, a affirmé M. Kols.
En examinant rétrospectivement les évolutions de la politique étrangère en 2019, le président de la Commission des affaires étrangères a souligné que le rôle et la portée des organisations internationales et du droit international, ordre international, ont visiblement diminué. Il a mis en exergue le défi de renouveler, au sein de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE), le droit de vote de la Fédération de Russie, et il s’est félicité de la position ferme de la Lettonie sur cette question. Lors des débats, M. Kols a également appelé notre délégation à demander fermement à l’APCE une réponse quant à la force obligatoire de ses résolutions adoptées jusqu’à présent concernant les infractions commises par la Russie.
M. Kols a indiqué que la Russie continuait à mettre en œuvre sa politique étrangère agressive et revanchiste axée sur la déstabilisation des pays démocratiques, à semer le doute fondé sur l’intimidation de la société, en poursuivant, en même temps, l’expansion militaire illicite et son agression. Selon lui, l’adoucissement à cet égard ne peut qu’accroître un sentiment d’impunité pour les actes du régime et qu’inciter des autres pays d’essayer d’agir de manière similaire.
Il a noté que l’OTAN constituait la pierre angulaire de notre sécurité, en indiquant que, lors du sommet de Londres en fin de l’année dernière, les dirigeants des pays de l’OTAN avaient approuvé le développement des plans de sécurité des pays baltes et de la Pologne. “Il est important de montrer que nous apprécions la contribution de nos alliés au renforcement de la sécurité de la Lettonie et de l’alliance, et que le soutien reçu de la part des États-Unis en fin de l’année dernière confirme, sans ambigüité, l’engagement des alliés dans le domaine de la défense collective dans l’Europe oriental.
“Certains problèmes ne peuvent être abordés que dans le cadre d’une coopération multilatérale: le changement climatique, le contrôle de l'immigration, le contrôle des armes et des armes de destruction massive, la protection du cyberspace”, a souligné le président de la Commission des affaires étrangères en faisant valoir que les peuples du monde demandent une action déterminée pour lutter contre le changement climatique, et le devoir de l’homme politique et de répondre à leur appel. “Notre principal défi à relever en 2020 est de mener une politique climatique efficace. Dans le domaine de la transformation écologique, la Lettonie est parmi les premiers pays à promouvoir cette politique qui ne remet pas en cause le niveau de prospérité, mais peut, au contraire, servir de catalyseur à la croissance”, a-t-il précisé, en insistant sur le fait que les changements nécessitent un accord international.
“Pour assurer un environnement sûr et fondé sur des règles internationales, la Lettonie a également besoin d’une bonne politique économique extérieure visant des objectifs et des priorités claires et mesurables”, a indiqué M.Kols, en soulignant qu’une plateforme de coordination et de nouveaux créneaux des investissements était nécessaire.
S'agissant de la question de la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, ou du Brexit, le président de la Commission des affaires étrangères a souligné que, dans le cadre des négociations entre l’Union européenne et le Royaume-Uni sur les relations futures, nos ressortissants, leurs droits et leur statut après le Brexit, resterait notre première priorité.
Service de presse de la Saeima