Le président de la Commission des affaires étrangères: nonobstant les défis, la politique étrangère de la Lettonie, avec sa dimension parlementaire, a été intense l’année dernière

(28.01.2021.)

“Des fois, l’on avait l’impression qu’avec la pandémie du virus le monde s’est arrêté et le télétravail a créé de nouveaux défis, toutefois, la politique étrangère de la Lettonie avec sa dimension parlementaire a été très intense”, a fait valoir M. Rihards Kols, président de la Commission des affaires étrangères, lors des débats annuels sur la politique étrangère à la Saeima, jeudi 28 janvier.

“En 2020, nous avons renforcé des formats de coopération existants et avons établi de nouvelles formes de coopération. Nous avons mené une coopération très active avec la Lituanie et l’Estonie, avons réuni nos forces au niveau parlementaire également pour que nos messages puissent donner davantage de poids et soient entendus plus largement. Ceci était significatif après les élections présidentielles en Biélorussie: les pays baltes se sont unis avec le peuple biélorusse, en exprimant leur ferme soutien au peuple biélorusse et en encouragent l’Union européenne à introduire des sanctions et défendre nos valeurs communes”, a affirmé M. Kols.

S’agissant de la désinformation, M. Kols a révélé que nous avions été confrontés à ce problème avant, toutefois, la pandémie a démontré combien nos efforts étaient vains pour lutter contre celle-ci. “Non seulement notre internet de tous les jours nécessite ses propres règles de route et une régulation, mais le cyberespace entier a également besoin de ces règles. Il est nécessaire de définir les obligations pour les plateformes en ligne concernant la désinformation, et, en même temps, de protéger les utilisateurs contre les restrictions non-fondées à la liberté d’expression et les violations de la vie privée. Le travail est entamé au niveau européen sur le présent problème, afin de renforcer, éventuellement, les relations transatlantiques”, a-t-il affirmé.

“L’économie globale est confrontée à un fort ralentissement, les relations dans le cadre de l’alliance transatlantique sont au point le plus bas depuis sa création. Les institutions internationales sont confrontées à la crise de leur légitimité. L’Organisation mondiale de la santé a été critiquée, à juste titre, pour la lenteur de sa réaction à la pandémie et pour la prise de position en faveur de la Chine. Elle a accueilli favorablement la transparence prétendue de la Chine et ses efforts déployés concernant la limitation de la propagation du virus, en ignorant ses erreurs de gestion, faites au début de la pandémie” a souligné M. Kols.

En accentuant les orientations politiques des grands pays du monde au cours de l’année passée, M. Kols a mis en exergue la confrontation entre les États-Unis et la Chine; “cette confrontation constituera un élément central de la politique internationale du XXIe siècle, qui que soit le locataire de la Maison-Blanche à un moment donné. Par ailleurs, la Russie, en dépit de son influence affaiblie, a toujours pu nuire à la stabilité et aux intérêts des partenaires transatlantiques, en réprimant violemment les opposants politiques du Kremlin”, a-t-il dit.

“Les priorités politiques de l’Union s’orientent de plus en plus vers une politique extérieure plus ambitieuse”, a signalé M. Kols, tout en indiquant que l’Europe devait être plus ferme dans ses relations internationales. “Selon la manière dont l’Union réalise sa politique étrangère commune, il est nécessaire de constituer, au niveau institutionnel, un organisme de politique étrangère ayant des envoyés spéciaux dans des régions déterminées. Des stratégies définies et claires lui permettraient d’accélérer la prise des décisions dans le domaine des affaires étrangères et sa capacité de coopérer avec des partenaires partageant les mêmes valeurs, afin de relever des défis communs, défendre ses intérêts, ses normes et  ses valeurs dans le monde post-pandémique”, a-t-il dit.

“Les premiers débats sur la politique étrangère du deuxième centenaire de la reconnaissance de iure de la Lettonie sont différents cette année; ils sont très pertinents pour le XXIe siècle et définissent, de manière symbolique, que nous, notre travail et nos activités avancent”, a souligné le président des affaires étrangères en remerciant le service des affaires étrangères pour son travail remarquable mené dans la défense et la représentation de nos intérêts à l’étranger. “Le professionnalisme du service diplomatique et consulaire dans la mise en œuvre, pendant la crise de pandémie au printemps dernier, du programme de plus grand rapatriement dans notre histoire des Lettons, a été une réalisation majeure qui mérite d’être bien appréciée,” a-t-il dit.

 

Service de presse de la Saeima

Sestdien, 23.novembrī