“L’Ukraine doit être intégrée, sans aucune alternative, au sein de l’OTAN et de l’Union européenne“, a fait valoir M. Rihards Kols, président de la Commission des affaires étrangères, chef de la délégation lettone à l’Assemblée parlementaire de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), lors des débats parlementaires annuels sur la politique étrangère, jeudi 25 janvier. “L’issue de la guerre en Ukraine déterminera la sécurité de l’Europe, des États-Unis et du monde pour les décennies à venir. La victoire de l’Ukraine est importante pour la consolidation et la prospérité de la démocratie“, a-t-il déclaré.
Selon lui, si nous souhaitons restaurer la crédibilité géopolitique, la légitimité des normes et des institutions, ainsi que la stabilité globale, nous devons contenir et arrêter les agresseurs actuels et potentiels.
“Tant que la Russie garde l’initiative, tant qu’elle fait fonctionner sa machine de guerre, elle poursuivra l’escalade. Pour l’Ukraine, succomber à la fatigue signifierait cesser d’exister“, a-t-il révélé, en pointant: “Nous devons mobiliser toutes nos forces pour que l’Ukraine puisse frapper depuis son territoire, les territoires de l’agresseur jusqu’à sa victoire, aussi longtemps que nécessaire“. Il a également annoncé que 2% du produit intérieur brut était le minimum pour la défense.
“Il ne s’agit pas seulement de la guerre de la Russie contre l’Ukraine. Il s’agit d’une lutte de la Russie et de ses alliés, complices de crimes, contre l’Occident afin de déstabiliser le monde entier“, a-t-il souligné en indiquant que, par le passé, les pays occidentaux avaient supposé à tort que la Russie et la Chine se rapprochaient de l’Occident sur des questions clés relatives à l’ordre mondial. L’invasion de l’Ukraine par la Russie est une occasion de se réveiller et de changer, a-t-il pointé, en soulignant le changement de paradigme en Europe.
Le président de la Commission a mentionné les conflits, les rivalités croissantes entre pays et le déclin mondial de la démocratie, en indiquant que la résurgence de l’autoritarisme en était la cause principale. Selon lui, seuls 20% des 7,9 milliards d’habitants de la planète vivent dans des pays libres. L’environnement international est de plus en plus fragmenté; la rupture s’accroît également à cause de la guerre à Gaza, et la domination diplomatique de l’Europe et des États-Unis s’amenuise.
“Cette année sera la plus grande année électorale de l’histoire du monde, car près de la moitié de la population mondiale dans plus de 60 pays vont se rendre aux urnes pour des élections présidentielles, parlementaires et locales“, a-t-il déclaré, tout en précisant que les résultats des élections aux États-Unis et au Parlement européen auront un impact profond sur le monde entier.
“C’est le moment pour l’Europe de définir, pour elle-même et pour les autres, que les démocraties investissent dans d’autres démocraties. Cela devrait être un principe ferme au niveau mondial“, a-t-il noté. Il a suggéré de donner la préférence aux valeurs, en choisissant entre les valeurs et le confort. “Les sanctions européennes doivent enfin devenir un outil efficace dans la lutte contre les agresseurs“, a souligné M. Kols.
Service de presse de la Saeima